UGA en commun

Pourquoi nous avons voté contre le premier budget rectificatif



Le jeudi 4 juillet a eu lieu le 3ème conseil d’administration depuis notre élection. Celui-ci avait comme principal sujet les questions budgétaires. Nous souhaitons vous apporter un éclairage sur notre vote « contre » le budget rectificatif n°1.

En effet, celui-ci s’inscrit dans la même logique que le budget initial 2024 et les deux budgets précédents (2022 et 2023) pour lesquels nous constatons une dégringolade du fonds de roulement. Le fonds de roulement d’une université constitue son stock d’épargne accumulé au cours du temps.
Notre fonds de roulement a décrut de près de 10 Millions d’euros par an sur les deux dernières années. Il était doté d’un montant de 40 185 K€ au 31/12/2023. 

Sur ces 40 Millions d’euros, il faut retirer 10 M€ qui représentent le fonds de roulement propre à l’opération Campus et qui est de l’argent non disponible pour l’UGA, et 5 Millions d’euros de provisions réservées pour risques selon l’agent comptable. D’après nos estimations hautes, que nous n’avons pas réussi à faire confirmer par les services de l’établissement faute de temps entre la commission permanente et le conseil d’administration. Il reste donc environ 25 millions mobilisables dans le fonds de roulement pour l’UGA. Ce qui représente une situation qui n’est pas catastrophique mais qui est très loin d’être confortable et pour le moins préoccupante.

De plus, si les prévisions faites de la direction de l’établissement dans son budget rectificatif sont correctes, l’année 2024 verra advenir un prélèvement de près de 22 Millions d’euros sur le fonds de roulement d’ici la fin de l’année. Nous allons donc nous retrouver avec un fonds de roulement réellement disponible inférieur à 5 M€. Ce qui est une situation alarmante. De surcroit, cette prévision nous a été présentée sans aucune analyse du fonds de roulement mobilisable, sans analyse des investissements proposés pour 2024 qui expliquent pourtant une bonne partie du prélèvement des 22 Millions d’euros dans le fonds de roulement, mais aussi sans aucun plan pluriannuel d’investissement alors que ces investissements auront vraisemblablement des conséquences budgétaires sur les 10 prochaines années. 

Dans cette situation de grande incertitude, en l’absence d’analyses partagée de la situation et face au refus du chef d’établissement de mener le débat d’orientation budgétaire avant les congés d’été pour nous exposer et débattre des priorités budgétaires pour 2025, nous avons voté contre cette proposition.