Le groupe de travail « recherche responsable » de la vice-présidence « responsabilité sociétale et environnementale » du précédent mandat avait pour mission : « d’installer durablement la recherche transdisciplinaire sur l’Anthropocène dans le paysage de l’UGA ». A cette fin, le GT a organisé des séminaires de recherche, réfléchie à la création d’un institut (ou autre) transdisciplinaire de la transition socio-écologique. Il a proposé de réaliser une mission de benchmark, sur le terrain, auprès des instituts ayant pignon sur rue en Europe (Stockholm Resilience Center, Copernicus Institute of Sustainable Development, Potsdam Institute for Climate Impact Research – PIK, …) et avec lesquelles plusieurs membres de ce groupe avaient établi des contacts. Ce GT n’a cependant reçu aucun retour du président Lakhnech sur ces propositions faites au printemps 2023.
Dans la foulée, le président charge (sans avoir considéré le travail déjà effectué par les membres du GT), fin juin 2023, Magali Talandier et Sabine Lavorel d’une mission de préparation à la création d’un institut interdisciplinaire de la transition écologique (IITE). Cette mission a repris le travail presque à zéro en commandant un benchmark à un consultant extérieur proposé par la présidence, lequel benchmark est passé à côté d’acteurs majeurs (le PIK par exemple). Enfin, les 6 réunions de concertation, sans objectifs clairement énoncés, ont produit un socle de propositions trop vagues, mais qui devaient être la base pour un groupe de travail IITE constitué de 8 personnes par tirage au sort parmi des volontaires.
Ce groupe avait 6 mois (entrecoupés des vacances d’été) pour produire, sur la base du bénévolat et sans support particulier, une feuille de route précise à destination du président portant notamment sur :
- la création de l’IITE à l’automne 2024
- le nom de l’IITE
- le positionnement dans l’UGA
- les activités menées (priorisation et organisation)
- La gouvernance notamment les modalités de prise de décision
- Les sources de financement possibles
- Les partenariats et contractualisation
Faute d’une mission trop large, le groupe IITE s’est délité et, à ce jour, seuls 2 collègues restent. Ils sont maintenant rejoins par la vice-présidente transformation écologique et 11 nouvelles personnes. Aucun doute sur le fait que ces collègues puissent être motivés par ce projet, mais est-ce vraiment la bonne méthode ?
C’est un immense gâchis de bonnes volontés et une perte de temps incompréhensible. Il ne s’agit pas seulement de faire de l’affichage, mais de travailler réellement, de manière transdisciplinaire, sur les enjeux de la transition et de façon honnête et transparente sur leurs implications politiques et éthiques.
Une jolie page web dédiée sur le site de l’UGA permettra un bel effet de com’ à n’en pas douter, mais les défis que sont le changement climatique, l’effondrement de la biodiversité, les pénuries d’eau douce, les désertifications, l’épuisement des ressources fossiles, les pertes de rendements agricoles, les migrations et les changements sociétaux qui leur seront nécessairement associés et que nous allons tous devoir affronter méritent beaucoup plus de sérieux.
La création d’un institut « interdisciplinaire de la transition écologique » réclame des moyens et la participation de collègues spécialistes (nombreux sur notre site), parce qu’ils en ont saisi toute la complexité scientifique et leurs enjeux systémiques.