UGA en commun

Une solution pour la présidence du Conseil académique


Alors que la situation de blocage à l’université perdure et que le président persiste dans son refus de rencontrer les élus UGA en Commun, nous nous sommes attelés à la recherche d’une solution pour la présidence du CAc.

Afin de débloquer la situation, des organisations syndicales et UGA en Commun se sont réunies et ont élaboré une plateforme commune pour proposer un candidat à la présidence du conseil académique. Lors de l’élaboration de cette plateforme, les élus UGA en Commun ont défendu l’importance du respect des principes démocratiques, de transparence, d’une transition écologique systémique et de l’attention aux personnels de notre université.

La rédaction de cette plateforme a permis de faire apparaitre un nom consensuel pour défendre les principes démocratiques et de transparence nécessaires à sa mise en œuvre en la personne de Serge Slama, professeur de droit public.

Nous attendons par conséquent que Serge Slama soit proposé à la présidence du CAc dès que possible par le président de l’UGA afin que cessent les fonctionnements non réglementaires du conseil académique et de ses commissions (CAc, CR et CFVU en formations plénière et restreinte). En particulier, nous souhaitons que les groupes de travail (mentionnés dans la plateforme) renouvelés, s’attèlent à mettre en œuvre des méthodologies et des processus de travail transparents et démocratiques pour s’assurer d’un traitement équitable des dossiers.

Concernant la VP recherche nous souhaitons qu’un processus de consensus politique seul à même de débloquer la situation soit mis en place.

Les élus UGA en commun s’opposeront fermement à tout candidat qui serait proposé en dehors d’un tel processus.

Texte de la plateforme

Préambule

Nous présentons cette plateforme issue du travail des listes CFDT/UNSA SNPTES FSU et UGA en commun, qui a pour objectif de fixer le cadre de travail et de fonctionnement des instances du CAC.

En plus du programme ci-dessous, qui fixe les grandes priorités sur lesquelles nous entendons faire évoluer l’UGA, nous serons aussi particulièrement attentifs à la méthode de gouvernance qui sera mise en place dans ces instances. Cette plateforme s’inscrit aussi dans l’objectif de favoriser des actions pour une transition écologique systémique.

Dans le cadre des candidatures à la présidence du CAc et à la vice-présidence recherche, nous proposons cette plateforme commune.

En particulier, le président de l’UGA et la/le vice-président(e) recherche s’engagent à suivre les délibérations prises par le CAc et la commission recherche.

Cette plateforme se décline en 3 volets :
  • Transparence et conditions d’exercice de la recherche
  • Carrière et conditions de travail des personnels
  • Formation : vigilance de la présidence du CAc sur la CFVU
Transparence et conditions d’exercice de la recherche

La politique recherche nécessite une vision long terme peu compatible avec les dérives actuelles notamment la multiplication des appels à projet fléchés. Cette dérive est un frein à la liberté académique comme une très grande dévoreuse de temps. Elle peut générer une individualisation de la pratique très dommageable. Nous proposons donc d’ouvrir des chantiers pour pallier ces problèmes dans une perspective d’une recherche responsable, collective et prenant en compte les grands enjeux de la transition écologique.

Parmi ces chantiers prioritaires nous exigeons que soient adressés :

  • La question des freins à la recherche ;
  • L’arrêt de l’inflation du nombre d’AAP, leur transfert vers des crédits récurrents et l’établissement de procédures concrètes et juste d’attribution de ces crédits.

Quelles que soient les solutions qui seront élaborées, elles doivent garantir :

  • Une transparence dans les procédures de financements ;
  • Une liberté pour les collègues de choisir leur sujet de recherche et une capacité à obtenir une base de financement récurrent permettant de le conduire ;
  • Le renforcement des laboratoires et des composantes par des personnels BIATS soutien à la recherche et à la formation titulaires.

Si les débats le permettent et parviennent à cette conclusion, cela nécessitera de basculer une partie significative des financements proposés sur AAP en financement récurrents :

  • La transparence des procédures d’attribution de ces crédits doit être absolue et chaque personnel doit pouvoir en bénéficier.
Carrière et conditions de travail des personnels universitaires

Une recherche de qualité ne peut se faire que dans un environnement serein et laissant le temps aux personnels. Cela passe par une amélioration des conditions de travail à la fois des Enseignants-chercheurs et des BIATSS, une meilleure reconnaissance à la fois individuelle et collective.

L’ensemble doit se faire en garantissant la liberté académique et les droits syndicaux comme principes cardinaux.

Des chantiers doivent être ouverts sur plusieurs évolutions récentes très problématiques :

Nous souhaitons que les groupes de travail déjà existants sur l’évolution des carrières et des rémunérations (indemnitaire) de tous les personnels (notamment, application du protocole PPCR, modalités d’attribution de la RIPEC C3, etc.), soient pérennisés, avec une attention pour les fins de carrières.

Dans la perspective d’un moratoire sur les chaires de professeur junior (CPJ), nous souhaitons établir en 2025 un bilan précis des CPJ recrutées avant de procéder à une nouvelle campagne : impact sur les laboratoires (RH, scientifique et financier en particulier réponses à des AAP), implication effective des CPJ dans le rayonnement de l’établissement (local, national, international), conséquences sur la politique RH de l‘UGA.

D’une manière générale, nous souhaitons plus de transparence et de communication dans les procédures de gestion des carrières, des profils de postes ou des dossiers évalués par les conseils ou instances successifs. En complément des travaux déjà présents dans le cadre du CAc restreint et du CA, nous souhaiterions valoriser les échanges entre les instances, dans la mesure où leurs périmètres se rejoignent. Pour cela, il est important de veiller à ce :

  • Que le rapporteur d’un dossier, externe et interne, soit tenu de suivre les critères définis par le CAc et les règles déontologiques par la signature d’une charte ;
  • Qu’une meilleure connaissance et information sur la trajectoire d’une décision soit assurée pour toutes les parties prenantes : entre la CSPM et le CAc, les pôles et le CAc. Il est nécessaire d’avoir une vision complète des étapes de validation et de décision finale par les autres instances.

L’accessibilité de nos laboratoires aux collègues étrangers, aux anciens doctorants encore en lien est une question majeure qui génère beaucoup de complexité. Un chantier doit être mené permettant :

  • Un statut adapté devra être accordé aux anciens doctorant.es et collaborateurs.trices non universitaires, collaborateurs.trices étranger.es (non employé.es) impliqué.es dans nos recherches ;
  • De limiter les zones ZRR et dans le cas où elles s’avèrent indispensables d’en limiter l’impact.
Formation (vigilance de la présidence du CAc sur la CFVU)

Le président du CAc a un devoir de vigilance sur les activités de la CFVU. Hormis pour les établissements composantes, il devra donc :

  • Défendre auprès des instances compétentes (CA notamment) le refus des hausses des droits d’inscription (sauf dispositifs pédagogiques spécifiques) et pérenniser l’exonération des droits spécifiques imposés aux étudiants internationaux dans la limite de législation ;
  • S’opposer à toute forme de privatisation des universités, qui conduit au transfert du coût des études de l’État aux familles, et donc à un renforcement des inégalités ;
  • Défendre le droit des étudiant·es d’accéder aux études supérieures ou de poursuivre dans la filière de leur choix en fonction de leur diplôme tout en veillant aux conditions de travail des personnels.

Il est nécessaire de soutenir les actions en faveur des conditions de vie et d’étude des étudiantes et étudiants, de prendre en compte leurs revendications et davantage les impliquer dans les décisions politiques de l’université.

Enfin, nous souhaitons la mise en place des conditions adaptées pour débattre des impacts de la recherche : ouvrir un débat de fond sur les impacts transversaux, sociétaux et environnementaux de la recherche (intelligence artificielle, relations internationales, transition, éthique et déontologie, valorisation etc) en s’appuyant sur le rapport du COMETS (https://comite-ethique.cnrs.fr/avis-du-comets-integrer-les-enjeux-environnementaux-a-la-conduite-de-la-recherche-une-responsabilite-ethique/)