Cinq années de présidence actuelle : on glisse progressivement de la 99e place dans le top 100 à la catégorie 151-200 (et, au niveau national, de la 5e place au bloc 6e-8e). À l’UGA, « son excellence l’excellence » semble avoir un petit coup de mou. Peut-être aurait-elle besoin d’un peu de vitamine C(ollective) ?
Les classements comme celui de Shanghai, à UGA en commun, on n’en est pas fans. Ils brassent beaucoup d’air pour pas grand-chose. Mais depuis au moins cinq ans, la politique de l’UGA est fortement orientée par cette vision étroite de l’excellence. On sait pourtant que ces classements sont truffés de biais, et celui de Shanghai en particulier repose largement sur des critères extensifs (traduction : plus une université est grosse, plus elle a de chances d’être bien classée).
Mais au-delà de cette limite méthodologique, nous pensons que la qualité d’une université ne se mesure ni au nombre de prix Nobel qui y ont un jour mis les pieds, ni au nombre d’articles publiés dans Nature ou Science, deux revues dont les politiques éditoriales privilégient trop souvent ce qui brille, au détriment du fond. Et dans notre quotidien, cet amour du clinquant se traduit très concrètement par une tendance à « arroser là où c’est déjà mouillé ».
Le résultat « brillant » de l’UGA montre que même quand toute la politique universitaire s’oriente vers cette logique, cela patine… Est-ce vraiment la bonne stratégie ?
On pourrait, au minimum, avoir un débat ouvert et transparent sur le sujet. Après tout, les conseils centraux, élus par l’ensemble des personnels, ne sont-ils pas justement là pour ça ?