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Formation TEDS des équipes dirigeantes de l’UGA : est-ce que ce monde est sérieux ?


Le 1er octobre 2024 les membres des conseils centraux de l’UGA (CA , CFVU, CR), les Directeurs /Directrices de composantes, les Directeurs /Directrices administratifs/ves de composantes, les Directeurs /Directrices d’écoles, les Directeurs /Directrices administratifs/ves d’écoles recevaient un email du président Lakhnech concernant la formation TEDS (transition écologique et développement soutenable) des équipes.

Ce mail indiquait entre autres : « Cette formation a pour objectif d’intégrer les impératifs écologiques dans la détermination et la mise en œuvre des politiques de l’UGA ».

Attaché au message, une présentation powerpoint avec le programme de la formation et de ses objectifs et là, oh surprise !

  • 2 x 0,5 jours de formation pour appréhender la transition écologique et le développement soutenable. En guise de comparaison, une formation excel à l’UGA dure de 2 à 6 jours selon le niveau que vous souhaitez acquérir. Sur ces sujets des transitions on ne peut rien toucher du doigts à moins de 2 journées pleines et entières.
  • Une focale resserrée sur les enjeux autour du seul changement climatique; ce qui est complètement insuffisant et qui aura pour effet de faire manquer la complexité du problème et sa dimension systémique aux participants. D’ailleurs, la note de cadrage ministérielle indique que derrière l’acronyme TEDS doivent être abordés non seulement le changement climatique, mais aussi l’effondrement de la biodiversité, l’accès à l’énergie (dont renouvelables), les ressources et matières premières et la transition juste et équitable.
  • La formation va être assurée par un prestataire extérieur dont on ne sait rien. Ceci est d’autant plus surprenant que l’UGA possède dans ses labos des experts de ces domaines dont certains sont rapporteurs au GIEC.

Nous allons l’écrire et le réécrire jusqu’à plus d’encre, mais les défis que sont le changement climatique, l’effondrement de la biodiversité, les pénuries d’eau douce, les désertifications, l’épuisement des ressources fossiles, les pertes de rendements agricoles, les migrations et les changements sociétaux qui leur seront nécessairement associés et que nous allons tous devoir affronter méritent beaucoup plus de sérieux.