La deuxième demi-journée de cette formation a commencé par une présentation de Sabine Lavorel, VP Transformation Écologique. Cette présentation concernait les grandes lignes et axes d’actions du schéma directeur RSE, l’organisation de l’équipe chargée de la TREC, le bilan GES de l’UGA ainsi qu’une liste des « bonnes actions » de l’Université.
Nous avons ensuite participé à un atelier au format « World café » animé par le cabinet Nicomak (déjà en charge de la première demi-journée). Cet atelier consistait à faire prioriser par les participant⋅e⋅s les sous points des grands axes du schéma directeur RSE et proposer des actions afin de réaliser ces sous points. Une restitution des travaux des groupes en amphi a finalisé l’exercice.
Premier constat :
La première demi-journée de formation n’a pas permis aux participant⋅e⋅s de prendre du recul sur les causes de la crise écologique en cours. Ce qui a eu pour effet un gaspillage de temps autour de discussions consacrées au tri des déchets et au tri des boites e-mails.
Deuxième constat :
A aucun moment les participant⋅e⋅s ne se sont interrogé⋅e⋅s sur le rôle d’une université dans le contexte de l’anthropocène, aucun débats sur des questions comme : quelles connaissances et outils veut-on donner aux étudiant⋅e⋅s qui passent par l’UGA ? Quels axes de recherche faut-il développer et peut-être abandonner ? Les chercheur⋅euse⋅s avec leurs étudiants⋅es ont-ils un rôle à jouer pour documenter les désastres socio-écologiques en cours ? Si oui, comment le faire ? Veut-on, dans un monde où les conflits vont se multiplier du fait du changement climatique ou de l’effondrement de la biodiversité, continuer à faire de la recherche sur des technologies duales ? Quel rôle a l’université dans un monde où la désinformation sur ces sujets s’amplifie ?
Il n’est guère étonnant qu’avec une seule demi-journée de formation qui ne remonte qu’aux symptômes du problème et non aux causes, il n’a pas été possible aux participant⋅e⋅s de s’attaquer à des réflexions concernant des changements structurels de l’université afin de sortir de la crise socio-écologique actuelle. Au lieu de cela, les participant⋅e⋅s ont imaginé des « décorations » pour rendre plus verte l’UGA. Ce n’est pas forcément un problème, des chantiers comme la rénovation thermique des bâtiments ou la végétalisation de l’alimentation sont à mener. Mais ces chantiers-ci ne sont pas propres à l’Université. Bref, cette formation est passée à côté de la question centrale à travailler : celle du rôle d’une université dans un contexte de crise socio-écologique sans précédent dans l’histoire de l’humanité.