UGA en commun

Point sur nos principes pour la présidence du conseil académique et la vice-présidence recherche


A ce jour, le président n’a toujours pas donné suite à notre message datant du 20 septembre 2024 que nous communiquons ci-après :

Monsieur le président, Nous vous remercions de votre réponse. Si les aspects programmatiques seront importants nous souhaitons, comme nous avons mentionné dans notre message précédent, en amont discuter des méthodes de gouvernance en particulier des modalités de mise en place d’une cohabitation seule à même de débloquer la situation de l’université dans le respect de la démocratie.

Merci de nous proposer quelques dates pour que cette discussion puisse avoir lieu.

Bien cordialement,

Les élus UGA en Commun

Également, des élus UGA en commun font face à des agissements préoccupants sur lesquels nous ne donnerons pas de détails à ce stade, mais nous avons interpellé le DGS ainsi que la DRH de l’UGA ce 18/10/2024.

Aussi et bien que nous vous communiquons ici nos travaux sur des principes qui doivent guider la présidence du CAc et la vice-présidence Recherche, le dialogue avec la présidence et son équipe est à l’heure actuelle rompu. Nous continuerons à échanger avec toutes les listes qui se mobiliseront pour soutenir les principes de cohabitation ci-dessous.

Préambule

A la vue du résultat des scrutins du 6 juin pour la présidence du CAc et pour la vice-présidence recherche qui n’ont pas abouti à l’élection des candidats proposés par Yassine Lakhnech, une partie de l’opposition a formulé en juillet une proposition alternative que le président a rejeté. Nous regrettons cette décision de ne pas accepter une cohabitation, seule solution permettant de débloquer le fonctionnement de l’Université.

Compte tenu du nombre de sièges obtenus par chacune des listes au conseil académique plénier et dans la commission recherche ainsi que des résultats du 6 juin, il semble évident que Yassine Lakhnech ne peut proposer une candidature pour la présidence du CAc et la vice-présidence recherche sans discuter avec les listes qui se sont opposées aux candidatures du mois de juin.

En plus du programme ci-dessous, qui fixe les grandes priorités sur lesquelles nous entendons faire évoluer l’UGA, nous serons aussi particulièrement attentifs à la méthode de gouvernance qui sera mise en place dans ces 2 instances. Nous orienterons également notre politique avec la volonté de favoriser les actions qui s’orientent vers une transition écologique systémique.

Dans le cadre des candidatures à la présidence du CAc et à la vice présidence recherche, nous proposons cette plateforme commune qui doit être une ligne directrice impérative pour que nous puissions soutenir les personnes qui seront proposées.

Cette plateforme se décline en 3 volets :

  • Transparence et conditions d’exercice de la recherche (CR)
  • Carrière et conditions de travail des personnels (CR et CAc)
  • Aspects formation (CAc en contrôle de la CFVU)

Transparence et conditions d’exercice de la recherche

La politique recherche nécessite une vision long terme peu compatible avec les dérives actuelles notamment la multiplication anarchique des appels à projet fléchés. Cette dérive est un frein à la liberté académique comme une très grande dévoreuse de temps. Elle génère une individualisation de la pratique très dommageable. Nous proposons donc d’ouvrir des chantiers pour pallier à ces problèmes dans une perspective d’une recherche responsable, collective et prenant en compte les grands enjeux de la transition écologique.

Parmi ces chantiers prioritaires nous exigeons que soient adressés :

  • La question des freins à la recherche ;
  • L’arrêt de l’inflation du nombre d’AAP, leur transfert vers des crédits récurrents et l’établissement de procédures concrètes et juste d’attribution de ces crédits.

Quelles que soient les solutions qui seront élaborées, elles doivent garantir :

  • Une transparence dans les process et les procédures de financements ;
  • Une liberté pour les collègues de choisir leur sujet de recherche et une capacité à obtenir une base de financement permettant de fonctionner.

Cela nécessite de basculer une partie majeure des financements proposés sur AAP en financement récurrents :

  • La transparence des procédures d’attribution de ces crédits doit être absolue et chaque enseignant-chercheur doit en bénéficier.

Carrière et conditions de travail des personnels universitaires (à mettre en œuvre par le CAc)

Une recherche de qualité ne peut se faire que dans un environnement serein et laissant le temps aux personnels. Cela passe par une amélioration des conditions de travail à la fois des Enseignants-chercheurs et des BIATSS, une meilleure reconnaissance à la fois individuelle et collective.

L’ensemble doit se faire en garantissant la liberté académique et les droits syndicaux comme principes cardinaux.

Des chantiers doivent être ouverts sur plusieurs évolutions récentes très problématiques.

  • L’attribution de primes au mérite ( RIPEC ) qui individualisent la reconnaissance. Il convient de trouver des moyens d’éviter le tous contre tous que génèrent ces primes tout en reconnaissant l’investissement des collègues.
  • Les CPJ (Chaires de professeur junior) sont une attaque contre la liberté académique et le statut des personnels enseignants-chercheurs. Elles posent de plus de nombreux problèmes au sein des laboratoires. Il convient d’engager une réflexion approfondie sur cette question en la couplant à la question des recrutements qui sont en forte baisse ces 15 dernières années.
  • L’accessibilité de nos laboratoires aux collègues étrangers, aux anciens doctorants encore en lien est une question majeure qui génère beaucoup de complexité. Un chantier doit être mené permettant :
    • d’accorder un statut adapté pour les anciens doctorant.es et collaborateurs.trices non universitaires, collaborateurs.trices étranger.es (non employé.es) impliqué.es dans nos recherches.
    • de limiter les zones ZRR et dans le cas où elles s’avèrent indispensables d’en limiter l’impact.

Formation (vigilance de la présidence du CAc sur la CFVU)

Le président du CAc a un devoir de vigilance sur les activités de la CFVU. Il devra donc :

  • Refuser une hausse des frais d’inscription, avec une vigilance particulière concernant les étudiant·es étrangers.
  • Contrer la stratégie de désinvestissement de l’État et de privatisation des universités, qui conduit au transfert du coût des études de l’État aux familles, et donc à un renforcement des inégalités.
  • Défendre le droit des étudiant·es d’accéder aux études supérieures ou de poursuivre dans la filière de leur choix en fonction de leur diplôme.

Enfin, nous souhaitons la mise en place des conditions adaptées pour débattre des impacts de la recherche : ouvrir un débat de fond sur les impacts transversaux, sociétaux et environnementaux de la recherche (IA, RI, transition, éthique et déontologie, valorisation etc) en s’appuyant sur le rapport du COMETS (https://comite-ethique.cnrs.fr/avis-du-comets-integrer-les-enjeux-environnementaux-a-la-conduite-de-la-recherche-une-responsabilite-ethique/)