UGA en commun

Statut des enseignants du supérieur (PRAG, PRCE, Contractuels) : inégalités et craintes.


Les enseignants PRAG, PRCE et contractuels affecté.es dans l’Enseignement Supérieur sont confronté.es à la dégradation de leur situation depuis la mise en place du RIPEC en janvier 2021.

Le premier signe d’un déséquilibre entre la prise en considération de l’investissement des Enseignants du Supérieur et celui des Enseignants-Chercheurs a été l’exclusion du dispositif RIPEC, mis en place pour revaloriser la rémunération de l’enseignement et de la recherche à l’Université. La Prime de l’Enseignement Supérieur (PES) dont bénéficiaient les deux corps pendant vingt ans a été différenciée, portant le montant maximum (d’ici 2027) du volet C1 (statutaire, équivalent de la PES) à 6 400 euros pour les EC, alors que la PES que touchent les ES atteindra un maximum de 4 200 euros.

Des textes concernant la modification du statut des Enseignants du Supérieur (encadré par le décret Lang qui stipule que les missions des ES se bornent à un service annuel d’enseignement de 384h) doivent sortir prochainement. De vives inquiétudes animent les ES, qui, outre l’exclusion du RIPEC et le décrochage de la prime par rapport au C1 des EC, sont confrontés à d’autres désavantages qui accentuent une situation déjà très inconfortable entre deux ministères :

  • les avancements de carrière bien plus lents que dans le second degré. Les entretiens de carrière dont bénéficient les enseignants à certains échelons et qui permettent éventuellement d’avancer un peu plus vite, ne tiennent absolument pas compte de la spécificité de la carrière au sein de l’enseignement supérieur (nous devons, par exemple, justifier de nos rapports avec les parents d’élèves…). Aucune possibilité de valoriser l’investissement pour l’avancement de carrière, qu’il soit pédagogique, administratif ou de recherche pour les ES titulaires de doctorat.
  • la perte du petit avantage « acquis » pour accéder à la classe exceptionnelle (le Vivier 1, qui tenait compte de missions ou responsabilités exceptionnelles pour y accéder a été supprimé).
  • dans certaines universités, les ES n’ont pas accès au même référentiel d’heures de responsabilités que les EC (équivalent au C2 du RIPEC)
  • exclusion du volet C3 du RIPEC malgré la possibilité de valoriser l’investissement pédagogique pour son obtention.

Il est à craindre que certaines missions d’encadrement ou administratives soient intégrées dans le statut et qu’elles conditionneront l’obtention de la PES, alors que la seule obligation actuelle est d’assurer 384h d’enseignement annuel.

Malgré les actions du Collectif 384, localement, dans les établissements et au niveau national avec des rencontres au Ministère ainsi que des élus au CNESER, il y a très peu d’avancées positives. A Grenoble, suite au mouvement du Collectif, une prime exceptionnelle a été obtenue pour le périmètre stricte UGA. Cette prime, voté en CA au mois de décembre, a été refusée par Grenoble INP-UGA malgré la promesse de s’aligner afin d’éviter un déséquilibre au niveau du site. Elle a été également refusée à Sciences Po Grenoble – UGA.

Il a été demandé à plusieurs reprises au Président de l’UGA et à l’Administrateur Général de GINP d’intervenir auprès du.de la Ministre pour exiger un traitement équitable, mais à ce stade il n’y aucun retour concret.